L’OPL appelle à opter pour un autre modèle de gouvernance

Les responsables de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) ont donné mercredi 22 mai une conférence de presse pour présenter leurs analyses de la conjoncture socioéconomique et politique du pays. Les membres de ce parti politique ne sont pas allés par quatre chemins. Selon eux, pour résoudre les crises récurrentes du pays, il faut impérieusement choisir un mode de gouvernance qui garantisse l’intérêt général de tous les citoyens.

Publié le 2019-05-23 | Le Nouvelliste

D’emblée, le coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte, Edgard Leblanc Fils, a peint un sombre tableau du climat socioéconomique qui prévaut en Haïti. Avec un taux d’inflation qui atteint les 17%, la perte de valeur constante de la gourde face au dollar américain, la baisse des recettes de l’État qui provoque un déficit budgétaire de l’ordre de sept milliards de gourdes, la conjoncture est plus que jamais alarmante. Les arriérés de salaire dans les organismes publics entravent la donne, selon le responsable de l’OPL.

Edgard Leblanc Fils rappelle que le président lui-même, à l’occasion de la commémoration du 216e anniversaire du bicolore haïtien, a concédé qu’environ trois millions d’Haïtiens vivent dans la pauvreté extrême. Cette pauvreté chronique, explique le coordonnateur général du parti politique, est due à la corruption et à l’impunité systématiques qui sévissent au sein de l’appareil étatique. De son avis, ces faits occasionnent l’insécurité tant dans la capitale qu’à travers les villes de province où les bandits armés s’imposent en maître.

«Ce système ne peut répondre aux besoins de la population du pays», a soutenu le politicien, déplorant les crises politiques allant de juillet 2018 à février 2019 qui ont absorbé l’économie du pays. Depuis, l’Oncle Sam a décidé de classer Haïti dans la catégorie 4 des pays à visiter. Les entreprises commerciales, les industries créatives et le secteur touristique en général en payent le prix. Selon le diagnostic de l’OPL, cet état de fait devrait déboucher sur un déficit budgétaire abyssal, avoisinant 20 milliards de gourdes.

Le numéro un de cette structure politique convie donc acteur politiques de tout acabit, membres de la société civile et tous les secteurs de la vie nationale à s’attabler afin de trouver une issue durable aux problèmes conjoncturels et structurels du pays.

«Ce changement de gouvernance devrait définir de nouvelles politiques publiques en abolissant l’exclusion, les rapports de forces et la concentration du pouvoir au sein d’une catégorie. Pour une meilleure gestion de la chose publique, le coordonnateur de ladite organisation initié un dialogue sur fond de concertation», prévient Edgard Leblanc Fils, figure de proue de l’OPL, pour inciter les citoyens à prendre conscience sur la nécessité de discuter.

 

 

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